Tianjin, Chine – « Lorsque j'ai accidentellement brisé la montre de ma mère au lycée, j'ai été choqué de voir les composants complexes à l'intérieur après avoir ouvert le fond du boîtier. Ces petites pièces pourraient-elles vraiment fournir une heure précise ? se souvient Li Jiaqi (李家琦), maître horloger chez Seagull, de sa fascination pour les montres mécaniques qui a commencé très tôt. Sa curiosité a été piquée et il a déterminé : « Quelle que soit ma future carrière, j'apprendrai la réparation de montres. »
À 18 ans, un coup de hasard a conduit Li à rejoindre Tianjin Watch Factory. "La première montre chinoise est née de Seagull. Elle porte les souvenirs d'une époque et la fierté de notre ville de Tianjin." Bien qu'il soit alors novice, la passion de Li pour percer les mystères intérieurs a alimenté sa volonté d'apprendre sur le tas. Il se souvient très bien d'un composant exigeant lors du développement de la première montre chinoise à double fuseau horaire. "Usiner cette pièce de la taille d'un quart de graine de sésame avec une tolérance de 0,02 mm était extrêmement difficile - cela représente un quart du diamètre du cheveu humain le plus fin !" Après des jours et des nuits infatigables, Li et ses collègues ont mis au point une méthode innovante pour accomplir cette tâche ardue en une semaine seulement.
Après avoir étudié l'usinage CNC et la production de composants en Suisse en 2004, Li est rentré chez lui inspiré par les compétences et le talent artistique des horlogers suisses. "Des années d'apprentissage m'ont convaincu que d'excellentes montres nécessitent non seulement une expertise technique, mais aussi un dévouement incessant au raffinement et à l'innovation." Alimenté par la diligence et la persévérance, Li s’est lancé dans des exploits horlogers toujours plus ambitieux. Première montre à double fuseau horaire de Chine... premier tourbillon squeletté... première création ajourée à double tourbillon... chaque réalisation révolutionnaire a coloré un autre chapitre de sueur et de labeur, honorant l'ascension de Seagull sur le marché horloger chinois.
« Aimer son travail avec un dévouement professionnel est fondamental pour la philosophie et l'attitude d'un artisan », explique Li. Aujourd'hui, travail et vie sont intégrés pour lui. "Lors d'une promenade nocturne, le pont de la Libération a éveillé ma créativité. Notre équipe a créé une montre intégrant des monuments de Tianjin comme le pont et la gare de Tianjin. Un mécanisme précis ouvre et ferme de manière authentique le modèle de pont sur le cadran toutes les 2 heures pendant 6 minutes." Ce dynamisme était une première dans l’industrie pour Seagull.
« La réforme et l'ouverture ont fourni le cadre, et notre travail acharné a donné à Seagull ses ailes pour s'envoler », réfléchit Li. Grâce à 37 années d'efforts inlassables, il est passé d'un jeune ordinaire à un ouvrier modèle national et un maître horloger. Interrogé sur ses objectifs futurs, Li affirme : « Nous propulserons notre Tianjin Seagull au panthéon de l'horlogerie mondiale et ornerons davantage de produits « de renommée mondiale » de notre marque « Made in China ».
Remarque : Cet article a été initialement publié dans le Tianjin Daily , le 10 janvier 2019.
